Dans la ville de la Garenne Colombes, il y a des entreprises, beaucoup d’entreprises (environ 2898), mais c’est un semi-désert culinaire pour les gastronomes. Les pauvres employés du coin doivent se contenter de leur cantine d’entreprise ou de la multitude de mauvais restaurants, des pseudos-italiens aux  fast-foods immondes en passant par les faux japonais. Heureusement pour eux, ils ont quelques oasis comme le restaurant Saint Joseph, tenu par un bon chef, Benoît Bordier, ex-compagnon de route de Bruno Doucet à la Régalade.

Le chef pratique avec maîtrise une cuisine bistronomique qu’il connaît du bout des doigts. Sa cuisine est d’actualité avec des saveurs travaillées et des produits impeccables.

La carte des vins est bien sélectionnée avec quelques belles références.

Service en salle par Madame Bordier : son service est avenant et efficace.

Seul bémol : il n’y pas de menu de déjeuner, c’est forcément entrée-plat ou plat-dessert (28 euro) ou entrée-plat-dessert (32 euro).

C’est cher pour le quartier et cher pour un déjeuner, mais entre bien manger ou manger pas cher à la Garenne Colombes il faut choisir.

Saint-Joseph

www.restaurantlesaintjoseph.fr

Botanique c’est l’œuvre d’Alexandre Philippe et Sugio Yamaguchi, un sommelier et un cuisinier, ce qui est un peu le tandem récurrent dans le milieu gastronomique parisien actuel (Alliance, Archeste, ...).

Leur concept, c’est de créer deux lieux en un : le bistrot au rez-de chaussée et le gastro au premier étage.

Nous avons choisi lors de notre dîner du jeudi 6 avril 2017 la formule gastronomique à 65 euros servie en cinq séquences, plus les amuses-bouches.

Les amuses-bouches étaient très originaux, créatifs et jouaient parfaitement leur rôle en nous ouvrant l’appétit. Le reste du menu était dans la maîtrise totale des produits choisis, des cuissons au millimètre et des saveurs subtiles. Tout ceci fut parfaitement illustré dans notre plat :  la bouillabaisse de rouget.

Alexandre Phillipe possède une très belle cave avec de solides références. Pour notre dîner nous avons choisi un Chardonnay de Saint Romain, subtil et délicat.

Le service par notre maître d’hôtel canadien fut professionnel, avec une touche de bonne humeur légèrement décalée.

Un bémol néanmoins : la cuisine n’était pas très bien aérée, du coup nous sommes sortis avec les vêtements encore imprégnés de l’odeur de cuisine. Sinon, c’’est un bel endroit pour un dîner entre amis ou entre amoureux.

« 24 » est le restaurant d’Erwan Merdignac et de Hakim Seghaier, dont nous avions précédemment fait la connaissance lorsqu’il était chez Auguste, le restaurant étoilé de Gaël Orieux.

Disons-le tout de suite : Hakim Seghaier et son chef Erwan Merdignac visent les étoiles. Dès le moment où nous pénétrons dans le restaurant, l’ambiance (chic, élégante et sobre à la fois) du lieu nous fait oublier que nous sommes dans le 8^ème arrondissement business.

Mais la vraie beauté est dans l’assiette où le chef nous concocte un menu déjeuner avec un rapport qualité prix aussi bien que son voisin d’en face Maoto Aoki. Le menu 24 Express qui va de 29 euros pour deux plats à 33 euros pour le plus classique entrée-plat-dessert est une vraie perle.

Pour notre déjeuner du jeudi 2 mars 2017, nous avons pris en entrée, le filet de lisette en escabèche à l’orange, d’une légèreté printanière et savoureuse. Notre plat, le lieu jaune accompagnée d’une mousseline de fenouil au beurre Nantais basilic fut délicieux avec une cuisson parfaite. Pour terminer, en guise de dessert, une salade de fraise, aérienne et délicieuse.

La carte des vins sélectionnée par Hakim Seghaier est remplie de belles références.

Le service par Hakim Seghaier et son équipe est courtois, professionnel et avenant.

Avec les restaurants « 24 » et Makoto Aoki, la rue Jean Mermoz se dote de deux belles adresses gastronomiques.

24 Le Restaurant 

24 rue Jean Mermoz
Paris 8e
Tél. 01 42 25 24 24
Menus : 29 (formule, déj.), 33 (déj.), 70 (dégustation) 

24lerestaurant.fr 

Virtus, anciennement Clandé, c’est le reboot du restaurant de Marcelo Joulia, l’architecte-gourmet.

Qui dit reboot dit deux nouveaux chefs : Chiho Kanzaki et Marcelo di Giacomo qui œuvrent désormais aux manettes de Virtus.

Le soir, les deux chefs nous proposent l’unique menu de dégustation à 59.50 Euros pour une mise en bouche + 2 entrées + 2 plats + 2 desserts. Le menu change en fonction du marché et des produits, frais et de saison.

Notre dîner du 17 mars 2017 a été l’occasion pour nous de découvrir les talents conjugués de ces deux chefs qui, à travers leurs plats, nous ont démontré leur maîtrise des saveurs et des produits, en particulier avec leur mise en bouche (granité d’ananas bousculant une huître posée sur une crème à l’échalote) ou le prédessert (mousse de maté, légère et rafraichissante).

La carte des vins est magnifiquement élaborée par la sommelière Paz Levinson. La carte est éclectique, voyageuse, une belle part dédiée aux vins du monde avec des pépites comme les deux bouteilles que nous avons sélectionnées : le pétillant rosé argentin,  Colonia Las Liebres-Bonarda Rosé 2013 et un rouge grec somptueux, le Saint George Nemea 2013 de Skouras.

 Le service était féminin, charmant et professionnel mené par Paz Levinson.

Tout fut (presque) parfait. Seul bémol : il semble y avoir un problème d’aération. Ainsi, lorsque nous sommes sortis du restaurant à la fin du repas, nos vêtements étaient imprégnés de l’odeur de la cuisine, ce qui n’est jamais agréable. Nous espérons vivement que l’équipe de Virtus saura remédier à cela rapidement.

Virtus

8, rue Crozatier

75012 Paris

Téléphone : 09 80 68 08 08  

www.virtus-paris.com

Uma est l’abréviation d’Umami, un concept japonais qui décrit la cinquième saveur après l’amer, l’acide, le sucré et le salé.

En tous les cas, c’est la cuisine dite Nikkei que propose le chef Lucas Felzine dans ce restaurant sur deux étages du quartier des Tuilerie, rue du 29 Juillet. Nikkei c’est la fusion Japon-Pérou, très courue dans les pays hispaniques.

Nous avons goûté à cette cuisine lors de notre déjeuner du 2 mars 2017. Le menu déjeuner à 29 euros offrait deux entrées, un plat et un dessert fut succulent, savoureux et original tel le velouté de cresson avec du galanga ou le ceviche de dorade. Même le café gourmand fut un délice.

La carte des vins est voyageuse et éclectique. La maison propose aussi d’excellents cocktails à base de Pico Sour.

Le cadre est sobre, design et japonisant.

Le service est professionnel et efficace

Bref, la cuisine Nikkei de Lucas Felzine réveille notre palais et secoue les goûts. On n’en attendait pas moins de ce disciple de William Ledeuil (Ze Kitchen Gallery / KGB).

Uma 

Adresse : 7, rue du 29 Juillet 

75001 Paris

Téléphone : 01 40 15 08 15  

www.uma-restaurant.fr