Récemment, nous avons remarqué un petit mouvement de la part de certains journalistes et chroniqueurs gastronomiques pour dénigrer quelques chefs japonais  en France.

Nous prenons pour exemple le cas du restaurant AT du chef japonais Atsushi Tanaka.

Certains critiques trouvent que c’est une cuisine hautement créative et techniquement maitriser mais sans émotion qui n’évoque aucun sentiment, pour  eux, les restaurants comme AT est trop conceptuel et presque aseptisé.

Pour nous, AT possède  cette notion de bien faire et de perfection  qui manque à la gastronomie française en général. C’est aussi grâce au débarquement des chefs japonais en France que notre gastronomie a progressé ces cinq dernières années et qui lui permettent de ne pas rester dans un état végétatif et contemplatif.

Chez AT non seulement le menu de dégustation (11 plats pour 85 euros) pour le dîner est bien pensé et formulé, mais aussi esthétique, extrêmement créatif et délicieusement léger.

Le service est avenant sans être pesant, le seul bémol c’est la carte des vins, souvent comme ses compatriotes chez  Kei, ES, Etudes, elle est bien garnie mais excessive dans les tarifs, mise à part quelques bouteilles raisonnablement tarifées.

Pour nous, Atsushi Tanaka c’est un futur grand chef comme ses mentors (Carme Ruscalleda, Quique Dacosta et Pierre Gagnaire) pour qu’il ait travaillé.

AT

Tel: +33(0)156819408

www.atsushitanaka.com

4, rue Cardinal Lemoine

75005 Paris

Dix-huit c’est le nouveau restaurant branché et chic de la rue Bayen dans le dix-septième. Pour ceux qui connaissent le quartier, il y avait dans les quatre-vingt-dix, à la même place que le restaurant Dix-huit, Coco et sa maison, un resto BCBG de Julien Clerc et compagnie.

C’est l’équipe de Julien Peret qui a repris ce joli restaurant avec Aaron Isip à la manette dans la cuisine. Comme son mentor, William Ledeuil chez Ze Kitchen Gallery , Aaron Isip manie les saveurs exotiques avec brio.  L’exotisme c’est un domaine qu’il connaît bien car d’origine des îles Philippines, Aaron Isip cultive les produits et les saveurs venu d’ailleurs comme personne.

Sa cuisine est parfumée, originale et ensoleillée mais il manque encore une touche pour être sublime. On dirait qu’il n’ose pas trop ou ne veut pas d’étaler son savoir-faire et sa technique.

La carte n’est pas donnée le soir, car il ‘y a pas de formule de dîner et à la carte avec une entrée + plats + dessert les convives pourraient s’en sortir avec 45 euros minimum sans les boissons.

Le service est professionnel et charmant. La carte des vins est bien pensée avec des prix raisonnables.

On souhaite à Aaron Isip de continuer dans cette voie et on aimerait bien qu’il affirme son talent.

Dix-Huit

18, rue Bayen

75017 Paris